De 2002 à 2008, la BNP Paribas était la principale banque étrangère du gouvernement soudanais alors que celui-ci faisait l’objet de sanctions des États-Unis et de l’Union européenne.
A cette période, les forces du gouvernement soudanais et sa milice Janjaweed étaient engagées dans un conflit armé avec des groupes rebelles.
Les forces gouvernementales et les milices alliées auraient tué, torturé, détenu, déplacé de force, violé et agressé des dizaines de milliers de civils.
Selon une procédure de « plaider coupable » menée par le Department of Justice américain (DOJ) en juin 2014, la BNP aurait servi, au moins entre 2002 et 2008, de banque centrale de facto aux autorités soudanaises, leur permettant de contourner les sanctions en vigueur, par le biais de montages financiers, afin d’accéder au marché en dollars et de procéder à des transactions financières.
Il est allégué que ces transactions financières auraient permis au Soudan d’obtenir d’importantes sommes d’argent utilisées pour financer les exactions commises par les forces gouvernementales et les milices alliées.
Amnesty International France rappelle que toute personne est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.