Charles T. était un médecin régional et directeur de l’hôpital de la région Kibuye.
Il aurait été l’un des planificateurs du génocide, incitant la population locale à assassiner les Tutsis.
En tant que directeur de l’hôpital, il aurait utilisé sa position pour établir des points de contrôle devant et à l’intérieur de l’hôpital afin de permettre aux combattants Interahamwe de détenir et de tuer des patients Tutsis.
De plus, il est accusé d’avoir participé au massacre de la famille d’un autre médecin, le docteur C. Kalimwabo, et d’avoir bloqué l’aide médicale aux milliers de réfugiés Tutsis rassemblés au stade Gatwaro.
En 1994, Charles T. s’est enfui au Zaïre (actuel RDC), et est resté au Bénin jusqu’en 2006. En 2006, il s’installe définitivement en France, où il obtient en 2009 la nationalité française. Jusqu’en 2018, malgré les charges retenues contre lui, il travaille dans divers hôpitaux locaux.
Amnesty International France rappelle que toute personne est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.