Compétence universelle Cartographie des dossiers en France

L’Opération Turquoise était une opération militaire française, autorisée par la résolution 929 du 22 juin 1994 du Conseil de sécurité de l’ONU pendant le génocide des Tutsis au Rwanda.

Soutenue par 2500 militaires de l’armée française, l’opération avait pour but de mettre fin aux massacres, éventuellement en utilisant la force, et de protéger les populations menacées aussi bien par le génocide que par le conflit militaire entre le FPR et le gouvernement intérimaire rwandais.

Défendue par les uns comme une intervention humanitaire, elle était vivement critiquée et fait toujours l’objet de polémiques concernant l’ambiguïté de l’opération et le rôle de la France au Rwanda.

La France, en soutenant le gouvernement intérimaire rwandais, aurait gravement dépassé son mandat de neutralité.

Par ailleurs, plusieurs anciens militaires français ont témoigné eux-mêmes de l’ambiguïté de l’opération turquoise, qui n’aurait pas été qu’une mission humanitaire. Selon eux, l’opération a pu être comprise par certains militaires française sur place comme une volonté d’empêcher le FPR de prendre le pouvoir.

Lors de l’opération turquoise, les militaires français auraient commis des viols sur les femmes tutsies et sciemment abandonnés les civils tutsis réfugiés dans les collines de Bisesero, laissant se perpétrer le massacre de centaines d’entre eux par les génocidaires, du 27 juin au 30 juin 1994.

Amnesty International France rappelle que toute personne est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établie.